#Juillet

On parle de sujet qui fâche, de Resfeber, de contes et d'oiseau sous X

- Édito -

Faisons le point

Si comme nous, vous êtes passé·es par l’école primaire, alors on vous a forcément un jour assené la règle sentencieuse selon laquelle « Le masculin l’emporte sur le féminin ».

Oui, vous allez nous dire qu’il ne s’agit là que d’un genre grammatical, voyons, il ne faut pas faire d’amalgame, et puis surtout, et si vous arrêtiez un peu de voir le mal partout ?!

Et pourtant si, le mâle est presque partout. (oui, on l'a faite)

Dans la langue française, choisir de définir le genre masculin comme le genre neutre introduit une discrimination dès le langage. Aux plus rationnel·es on objectera que c’est la science qui le dit : « le langage contribue à renforcer les stéréotypes de genre ».

La très inspirante Alicia Birr, créatrice & autrice de re·wor·l·ding, nous a fait le plaisir - et l’honneur - d’animer à l’agence, un atelier dédié au langage inclusif.

Il est grand temps que les marques s’emparent de ces sujets pour mieux adresser leurs publics en rendant visible toute une partie l’humanité, aka, les femmes. Sachez donc que si le point médian vous effraie, bonne nouvelle, il existe une palanquée d’astuces pour injecter plus d’inclusivité partout.

On ne vous dévoile pas tout, mais on vous invite vivement à lire les articles brillants et référencés d’Alicia sur www.reworlding.fr pour continuer à vous interroger sur notre usage de la langue et ses incidences sur nos imaginaires collectifs.

- Tout nouveau, tout frais -

Prends ton SideCare

Hoggo, la couverture santé militante & engagée pour les salarié·es, devient SideCare, un nouveau look pour une nouvelle vie, & un nouveau nom créé par Namibie ! 

Avec SideCare, la marque réaffirme avec lisibilité son engagement aux côtés des collaborateurs & collaboratrices comme son ancrage dans les valeurs mutualistes.  

SideCare, c’est le nom d’une marque partenaire qui croit aux valeurs de collectivité et de solidarité, et qui ose le dire haut et fort.

SideCare, c’est un nouveau territoire d’expression qui emprunte des codes très 70’s pour mieux se faire l’écho du tempérament déterminé de la marque.

Avec un nom comme SideCare, la marque déploie son ambition : « empouvoirer » les RH, les financiers et les dirigeants pour mieux les orienter dans la révolution pour la santé de leurs équipes !

- Coup de foudre -

Julie Neveux, le point en scène

Julie Neveux, linguiste à la plume acérée, propose dans le média AOC (pour : Analyse Opinion Critique, rien à voir donc avec le camembert) un texte littéraire intitulé La guerre des sexes : un point, c’est trop ! (Comédie en un acte sur l’écriture inclusive). Elle y met en scène les principaux arguments d’opposition & les préjugés qui entourent l’écriture inclusive, en imaginant une pièce de théâtre lapidaire pétrie de clichés. Là, les partisan·es de l’inclusif ne seraient que des partisanes féministes enragées, prêtes à tout pour imposer le point médian, fomentant le projet secret de démanteler la viriliste langue française. On est rassuré·es de comprendre que finalement, il n’en est rien & que le seul combat, c’est celui de l’égalité. C’est drôle, léger et bien vu.

- Langue Vivante -

Bon Resfeber ! 

C’est bientôt la trêve estivale et au lieu de s’attarder sur les mots vus, revus et re-revus entourant cette douce période : farniente, tongs, juillettistes et autres aoûtiens, on  préfère vous parler de Resfeber. Un terme qui malgré la rugosité de sa sonorité est bel et bien associé aux vacances puisqu’il désigne, en suédois, le sentiment d’excitation que l’on ressent avant le départ. Vous savez, cette sensation qui arrive au moment de préparer la valise (ou bien même à l’écriture de la dernière newsletter) et qui nous accompagne jusque sur le quai de la gare ou dans le hall de l’aéroport.

Bref, tout ça pour vous dire : bon Resfeber à tous·tes !

- Il s’en est passé des choses ! -

Aldi story

Après son premier film de marque « Cendrillon », Aldi poursuit sa saga publicitaire visant à revisiter les contes de fées pour parler de ses produits. Ainsi, se mêlent le Petit Chaperon Rouge affrontant le grand méchant Chihuahua pour ravitailler mère-grand, la Belle au Bois Dormant feignant de dormir avant que son prince débarque avec des croissants chauds, ou encore l’Ogre et sa viande 100% française. Un détournement, certes classique du discours publicitaire, mais qui ne perd rien de son efficacité à ré-enchanter la vie de tous les jours. 

Passe en DM

Le 6 juin, Instagram a lancé une nouvelle fonctionnalité : Channels. Un canal de diffusion permettant aux créateurs & créatrices de contenus d’échanger des messages avec leurs abonné·es. Une nouvelle façon d’interagir qui se prête à un contenu moins travaillé et plus spontané permettant ainsi d’installer un sentiment de complicité dans la relation avec les publics. Reste à voir comment les marques s’empareront de cette nouvelle fonctionnalité (quand elles y auront accès) pour progresser dans leur quête  éternelle d’authenticité et de proximité.

L’oiseau sous X

Après 17 ans de bons & loyaux services, le célèbre oiseau bleu tire sa révérence, ou plutôt se fait barrer la route par un X imposant en noir et blanc. Et, si 1001 interprétations de la lettre X sont possibles : la multiplication, l’extrême, l’interdit, l’innovation, le neutre, le porno, l’inconnu, ces significations s’inscrivent toutes dans un registre froid, peu affectif et très éloigné de l’ADN de Twitter. Un changement de nom brutal et précipité voire bâclé, mais surtout un virage à 180° qui laisse pantois·e les internautes. Alors, dear Elon, imposer un nouveau nom, c’est prendre le risque d’abîmer sa marque, de perdre ses publics & de mettre en péril son entreprise. À bon entendeur !

NAMIBIE - Sur le bout de la langue

Par Namibie Language Branding

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