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Par Namibie Language Branding
27 juin · 2 mn à lire
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Sur le bout de la langue S02·E06

On parle de Shitthropocene, de JO, de Villers-sous-Mer, de Marseille et de Vejjo...

- Édito -

Viens on s’name

Après plusieurs mois de travail, nous sommes heureuses & impatientes de vous faire découvrir Viens on s’name 🫶, notre livre blanc réalisé avec la complicité de Maddyness, le média indépendant de la nouvelle économie.

1 livre, 9 success stories & fun facts liés aux (re)namings iconiques qui font la fierté de Namibie.

En attendant le print, la version digitale est disponible juste ici 👉 https://maddyness.typeform.com/lb-namibie?mtm_campaign=maddynews&mtm_source=newsletter 

Alors, on s’name ?

- Tout nouveau, tout frais -

Vejjo

Dans le cadre de la transformation d'Aprilium, siège social historique d’April, en un havre végétalisé au service de l'émulation & du bien-être au travail, une nouvelle marque voit le jour : VEJJO

Mais, pourquoi VEJJO ?

Le préfixe 𝑣𝑒𝑗- reprend le mot « végétal » tandis que le suffixe -𝑗𝑜 évoque le mot « joy », témoignant de l’optimisme de la marque ainsi que du cadre chaleureux et énergique de l’espace. Un néologisme biophilique & moderne qui traduit un lieu en phase avec son époque, dynamique et plein de vitalité. 

- Coup de foudre -

Merde Era

« Shitthropocene » c’est le nom du premier court métrage de Patagonia. Un néologisme créé par la marque construit sur les termes anglais shit et anthropocene pour qualifier la capacité des humains à tout transformer en « merde », autrement dit l’ « ère de la camelote ».

Shitthropocene, c’est 45 minutes d’exploration de nos nouvelles habitudes de consommation, c’est de l’humour noir en veux-tu en voilà, c’est une critique acerbe de notre besoin insatiable de consommation tout autant qu’une invitation à inventer de nouvelles solutions régénératives.

En bref, Shitthropocene, c’est une création osée tant dans la forme que dans le fond, qui dénote des films RSE lisses et consensuels de ses comparses. 

- Langue vivante -

Le petit JO

J-29 avant les tant attendus (ou tant redoutés, au choix) Jeux Olympiques, il est donc grand temps de perfectionner notre lexique sportif. Pour cela, petite reco, la journaliste Lucie Bouteloup lance sa chronique « Les mots des JO » dans la matinale de RFI. Une exploration du jargon athlétique entre étymologie, anecdotes et contexte historique. Et surtout, l’occasion de rappeler que la langue de Molière est la langue officielle des jeux depuis leur création. Bref, à vos marques, prêts, écoutez ! 

- Il s’en est passé des choses -

France sous-mer

Conséquence directe du réchauffement climatique et de la fonte des glaciers, la montée des eaux s’accélère. Aujourd’hui en France, c’est 20 % du trait de côte qui est en recul et 30 km² de terres perdues en 50 ans. Alors, la Fondation Surfrider a lancé une campagne de communication pour alerter le grand public et changer les comportements. L’idée ? Renommer les premières communes potentiellement victimes de l’élévation du niveau des océans telles que Villers-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, Trouville-sur-Mer en « -sous-mer ». Trois petites lettres qui changent et c’est tout l’imaginaire que l’on projette sur ces communes qui évolue lui aussi, laissant alors deviner un avenir assez sombre, voire apocalyptique. 

C’est Marseille bébé

2023, le groupe Heineken relançait la marque de bière nordiste Pélican. 2024, le groupe lance sa bière marseillaise nommée La Phocéenne. Une identité ultra-marquée localement avec d’une part, un nom inspiré de l’histoire de la ville, le Vieux-Port ayant été créé par des marins grecs originaires de la ville de Phocée et, d’une autre part, un design pensé par l’artiste local Joan Ceccaldi rappelant le Vieux-Port et laissant apparaître le visage d’un marin. Une manière pour Heineken d’éviter l’écueil de la standardisation propre aux groupes internationaux et de s’imposer face au développement des micro-brasseries locales. 

CR en Herbe

En quelques jours seulement, les affiches issues de la plateforme collaborative pour le Front Populaire intitulée 24x36 ont envahie les réseaux sociaux et les cortèges des manifestations. Visuellement, les couleurs sont vives et les typographies bold. Du point de vue du langage, les accroches reprennent la grammaire publicitaire quitte à y faire directement référence  (« Just make it pop »), alternant entre calembours poétiques (« Quand notre cœur fait Blum ») et jeux de mots (« Front Popul’Hair »). Les références, quant à elles, se veulent tantôt historiques avec des figures comme Léon Blum ou l’Abbé Pierre, tantôt issues de la pop culture comme Zidane ou Aya Nakamura (« Y’a pas moyen JoJo »). 

En bref, les codes employés relèvent plus du militantisme que du parti politique. Mais, si le mouvement permet au front populaire de gagner en visibilité, ne se poserait pas la question du risque pour le parti d’une potentielle perte de contrôle sur son identité et sur la cohérence de ses prises de parole ?