Sur le bout de la langue S02·E15

On parle de slop, de sororité, de timbres et des nouvelles couleurs de Namibie.

- Édito -

Après quelques mois de silence, nous revenons aujourd’hui avec une grande nouvelle : Namibie a fait peau neuve. Et ce n’est pas un simple lifting, mais une vraie révolution.

Comme le dit notre CEO Sophie Gay : « Le monde a changé, nos métiers ont bougé, il fallait que Namibie soit davantage en cohérence avec ces bouleversements en faisant peau neuve et en se dotant d'une identité forte. C'est également notre ambition pour les marques que nous accompagnons : nous voulons qu'elles soient uniques et plus unifiées. »

Bienvenue dans la nouvelle ère Namibie !

- Tout nouveau, tout frais -

Rise & Shine Namibie

Comment notre nouvelle identité visuelle incarne-t'elle notre métier ?

Notre nouveau logotype évoque une encre qui se répand. À l’image des mots que nous écrivons pour les marques, ils doivent couler naturellement et s'imposer avec évidence. Cette fluidité reflète notre manière d’explorer, de défricher et de traduire les territoires des marques en récits clairs et mémorables.

Notre palette chromatique conserve notre vert électrique signature, que nous avons intensifié. Associé à des teintes plus profondes, il affirme la personnalité audacieuse, fraîche et experte de l’agence.

Ainsi, cette nouvelle identité valorise ce que nous faisons au quotidien, à savoir : révéler les singularités des marques et donner à leurs histoires l’espace de se déployer. Une identité pensée comme un terrain d’exploration : celui où les mots prennent vie.

Venez découvrir la mue de Namibie sur notre site internet : agencenamibie.co

- Langue vivante -

Slop partout, vérité nulle part 

Vous avez sûrement vu cette sculpture de cheval en carottes ou encore le pape François en doudoune Balenciaga.

Bienvenue dans l'ère du « slop ». Un terme décrypté par « Arrêt sur Images » et qui désigne littéralement une « boue informe ». Et c'est exactement ce qu'il est devenu sur le web. À savoir un déluge d'images, de textes et de vidéos générés par l’IA et produits en masse sans souci de crédibilité ni de qualité, dans le seul but de saturer l'espace numérique.

Les plateformes ne freinent rien, au contraire, elles accélèrent. TikTok injecte du contenu artificiel via Symphony, Google propose Dream Screen pour générer des vidéos sur YouTube, et Facebook promeut algorithmiquement ces contenus au détriment des publications humaines. Résultat : 70 % des contenus sur Pinterest seraient artificiels, et près de la moitié des posts LinkedIn aussi.

À l’origine inoffensifs, ces visuels absurdes ont envahi les réseaux grâce à leur capacité à capter rapidement l’attention, transformant le web en un flux continu d’étrangetés. Le principe est simple : générer beaucoup, très vite, et laisser les algorithmes faire le reste.

Loin d’être anodin, le slop brouille notre perception du réel jusqu'à rendre plausible ce qui devrait nous sembler ubuesque. Il étouffe les contenus humains et ouvre la voie aux arnaques et aux dérives idéologiques.

Car le slop a aussi une dimension politique. Il permet de diffuser des images ambiguës ou choquantes tout en déresponsabilisant celui qui les propage. On accuse ensuite l’IA plutôt que l’intention derrière le message.

Donald Trump a compris son pouvoir de nuisance en publiant des images générées par IA qui brouillent la frontière entre le réel et la fiction : lui en pape ou lui dansant dans un Gaza transformé en station balnéaire. De Trump à l’extrême droite européenne, le slop devient un outil de brouillage cognitif, qui maintient les opinions dans un état d’incertitude permanente.

Cette « slopagande » ne cherche pas à convaincre, mais à désorienter. Elle entretient l'idée que puisque tout peut être faux, plus rien n'est vraiment vrai.

Pire encore : le slop s'immisce désormais dans les institutions. Des décrets présidentiels américains portent les traces d'hallucinations typiques de ChatGPT et des responsables britanniques utilisent l'IA pour proposer des orientations politiques.

Ainsi, le slop n’est pas une fatalité technologique, mais le symptôme d’un modèle économique et politique qui prospère dans le désordre. Notre résistance commence par notre regard pour ralentir, questionner, et réapprendre à reconnaître ce qui est vrai.

- Coup de foudre -

Vive la sororité

Dans « Sœurs, journal d’une reconstruction » sur France.tv, Julia Zahar filme les 4 années de dépression de sa petite soeur Elena et sa reconstruction petit à petit. Une reconstruction puisant sa force dans le lien indéfectible que les soeurs tissent depuis l'enfance. 

Derrière la caméra, Julia retrouve les gestes d’autrefois, ceux de leurs jeux et de leurs danses enregistrés sur de vieilles cassettes. Filmer devient alors une façon de ramener un peu de légèreté dans l'ombre, de recréer un refuge familier et de réapprendre à s’apprivoiser.

Le documentaire dévoile les petites et grandes étapes du retour à la vie : les progrès timides, les rechutes, les doutes, les lueurs d’espoir. Il montre comment regarder l’autre permet parfois de mesurer le chemin parcouru et de se dire qu’il y aura un après.

C’est une longue marche, douloureuse mais lumineuse. Parce qu’elle raconte surtout cela : le pouvoir de la sororité. Comment la présence, la patience et l’amour peuvent, un jour, fendre les murs et aider à guérir du pire.

- Il s’en est passé des choses -

Retour de flamme pour les timbres

Depuis quelque temps, La Poste s’est donné une mission : nous faire retomber amoureux des timbres et de la correspondance. Et plus encore si l’on a moins de 60 ans, histoire de prolonger la flamme.

Après les timbres olfactifs à la baguette pendant les JO, puis au croissant chaud, l'entreprise continue d’explorer les voies de l’innovation sensorielle. Un pari qui n’est pas si inédit. Les États-Unis ont lancé en 2018 des timbres à l'odeur de glaces, la Suisse s'est illustrée récemment avec un timbre parfumé au Canard-WC, et la France avait déjà créé en 2009 un timbre au goût et à l'odeur de chocolat.

Mais La Poste vient de franchir un cap avec un timbre Winston Churchill capable de répondre à vos questions grâce à un QR code et à l'intelligence artificielle. Cette stratégie est claire. Avec près de 50 timbres lancés chaque année, La Poste cherche à contrer la chute d’usage liée au numérique et à raviver l’attachement à ses collections.

Et le timing est parfait étant donné que la collection vit un vrai revival avec le retour de Diddl et Kiki, ainsi que la Labubu mania. La chasse aux objets rares redevient un loisir à part entière. Selon une étude eBay x IFOP réalisée en 2024, 77 % des Français ont déjà collectionné au moins une fois, et les timbres restent l'objet le plus prisé (41 %), devant les objets publicitaires.

Les générations divergent : les plus de 35 ans privilégient les objets à fort pouvoir nostalgique, quand les moins de 35 ans se tournent vers les cartes à collectionner et les figurines. Mais 62 % partagent la même passion, celle de posséder des objets rares et uniques.

La Poste l'a compris : pour survivre à l'ère numérique, le timbre doit devenir un pont émotionnel entre nostalgie et innovation.



NAMIBIE - Sur le bout de la langue

Par Namibie Language Branding

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